Souriez! Vous êtes enregistré.e

Vous êtes dans une rencontre avec un.e employé.e pour lui faire part de certains enjeux concernant son travail. La réunion se déroule correctement, sans plus. Vous auriez pu être être moins « directif », voire plus conciliant. Mais, la conversation est terminée. Il/elle a compris le message.

Quelques jours plus tard, vous recevez un grief de la part du syndicat des employés ou, pire, l’appel d’un.e journaliste vous demandant de commenter les propos « inappropriés » que l’employé.e allègue que vous auriez émis.

Vous vous dites « Bah, il/elle n’a aucune preuve ».

SURPRISE! Vous avez été enregistré!

Eh oui, ces fameux téléphones mobiles sont partout, même dans nos aires de travail.

« Mais, cette personne n’a pas le droit de m’enregistrer sans ma permission! » vous direz. Eh bien, selon le Code civil du Québec, si vous faites partie de la conversation, ce n’est pas illégal qu’une personne présente à celle-ci l’enregistre à votre insu.

Alors, on fait quoi?

D’abord, prenez-vous un bon avocat et un.e relationniste de presse pour gérer la situation.

Ensuite, il y a des choses à ajuster au sein de la gestion des ressources humaines de votre entreprise. L’enregistrement de conversations n’implique pas seulement le volet disciplinaire mais aussi la confidentialité des informations sensibles de vos opérations.

Vos politiques devraient inclure des dispositions indiquant dans quelles circonstances l’enregistrement est permis. Aussi, toutes vos rencontres devraient débuter avec la mention de fermer les appareils qui ont une capacité d’enregistrement. Enfin, il est de très bonne pratique d’être accompagné lors de rencontres, même si la fonction de cette personne n’est que d’écouter.

Pas certain de comment vous y prendre? On peut vous aider!

 

Photo par Jonathan Velasquez

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